Communiqué de M.-A. Isler-Beguin : Après avoir financé le secteur des banques, faudra-t-il financer le secteur automobile? - 19/11/08
Ce mercredi 19 novembre 2008, le Parlement européen a débattu avec le Conseil et la Commission sur les conséquences de la crise financière dans le secteur automobile, dans le cadre de ce débat, Marie Anne Isler Béguin, eurodéputé Verte française a souligné que :
"L'industrie de l'automobile génère directement et indirectement près de 12 millions d'emplois en Europe. Il est plus que temps de discuter d'avenir, alors, que les Verts ont alerté depuis longtemps sur la nécessité de pérenniser le secteur automobile en lançant la génération de véhicules écologiques que tout le monde attend.
Les profits réalisés par le secteur automobiles auraient pu financer le saut technologique que tout le monde attend 
depuis longtemps.
Ont-ils été réinvestis dans l'économie réelle ou ont-ils rémunéré l'actionnariat?
Le débat d'aujourd'hui préfigure les décisions qui seront prises au Conseil Européen du mois de décembre. Les chefs de l'Etat proposeront des mesures de soutien d'une industrie pourtant bénéficiaire.
Après avoir financé le secteur des banques, faudra-t-il financer le secteur automobile?
Je suis indignée par les pressions exercée aujourd'hui par l'industrie de l'automobile pour aider l'industrie à la hauteur 40 milliards d'euros. Le chantage d'une industrie qui produit 30% des voitures dans le monde et génère beaucoup d'emplois en Europe est un gigantesque panache de fumée pour nous faire oublier l'essentiel.
Après avoir torpillé la règlementation européenne sur l'air en 2006, l'industrie automobile s'applique aujourd'hui à affaiblir la position du Parlement Européen qui s'est récemment positionné en faveur d'un abaissement des normes de CO2 émis par km et la mise en place d'un système d'amendes pour les constructeurs velléitaires.
Pourtant, les bénéfices réalisés et les subventions déjà accordés devraient à eux seuls permettre un saut technologique à la hauteur des enjeux climatiques et sociaux actuels. Les véhicules moins lourds, moins polluants pour la santé et l'environnement sont appelés de leurs vœux par les consommateurs européens et ceux du reste du monde et représentent un gisement d'emplois non négligeable. De quoi rassurer les salariés du secteur".